La production d’huiles essentielles

Ambositra, le 1er mai

Cousine Clara et Ignace ont décidé de se lancer dans la production d’huiles essentielles. Un projet très intéressant pour lequel ils se donnent sans compter.

La production concerne les huiles essentielles de ravintsara, de géranium et de tagète, nous visitons aujourd’hui la plantation de ravintsara et de géranium, la tagète étant récoltée et distillée sur des sites extérieurs.

Pour en savoir plus :

  • Le ravintsara : Le Cinnamomum camphora, un camphrier  importé d’Indonésie au 19ème siècle a vu ses propriétés se modifier sur le sol malgache. Ne contenant plus que quelques traces de camphre il a développé de nombreuses vertus médicinales (antivirale, antidouleur, décontractant, etc …).
    L’huile essentielle de ravinstsara
    Le ravintsara une opportunité pour le développement du pays
  • Le géranium bourbon, ayant de nombreux effets sur la peau (boutons, cicatrisation, pellicules, etc …).
    L’huile essentielle de géranium
  • La tagète dont l’huile essentielle est utilisée par l’industrie cosmétique pour recréer le parfum pomme verte.
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Protégé : Ambositra : le fief de Michelle et Victor

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Ambositra : la capitale du travail du bois.

Ambositra, le 30 avril

Beaucoup de belles choses « à négocier »

Notre visite à Ambositra sera courte et essentiellement consacrée à la famille. La soirée du 29 est calme, un petit dîner en famille histoire de (re)prendre contact avec la branche « Michèle et Victor ».

Ce samedi matin, nous nous offrons une petite sortie dans Ambositra. C’est jour de marché, il y a énormément de monde. La première partie est une sorte de marché aux puces, ou plutôt une gigantesque friperie dans laquelle on trouve tout.

Devenues courantes à Madagascar, elles ont provoqué une baisse non négligeable de l’activité des usines de confection.

Des outils basiques, du 100% artisanal

Mais le but de notre sortie est ailleurs. Impossible de passer ici sans s’intéresser à la sculpture sur bois et à la marqueterie, cette sortie est prévue sur notre planning. Nous allons de boutique en boutique, admirant ici, achetant là pour satisfaire des commandes d’amis ou ramener des cadeaux. Statues en ébène, bois de rose ou palissandre, tableaux en marqueterie, beaucoup de très belles choses.

 

Du matériel de fortune.

Déjà très habiles, les artisans malgaches sont aussi très inventifs pour fabriquer des outils à partir d’objets de récupération. Ici, rien ne se perd … tout se transforme. Comme ci dessous, cette « table à découper » utilisée pour dans un atelier de marqueterie : une simple planche, un support de lame métallique reposant sur un ressort de matelas et une lame tirée de l’armature de pneus usés.

Je suis persuadé que des échanges de technique et de savoir faire entre artisans français et malgaches apporteraient beaucoup aux uns et aux autres et seraient bénéfiques pour les deux parties.

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Toujours plein les yeux.

90 kilomètres séparent Antsirabe et Ambositra, et toujours cette activité, partout, tout le temps. Je crois que c’est ce qui m’a le plus marqué lors de ce séjour. En attendant, je profite des paysages et des petites scènes de vie entraperçues ici et là en regrettant encore une fois de ne pas avoir assez de temps pour s’arrêter plus souvent pour en profiter.

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Antsirabe, c’est aussi …

Antsirabe, le 29 avril

Un étalage continu de couleurs.

Après les lacs, retour à Antsirabe en profitant des paysages et observant tous ces gens nombreux, travaillant dans les champs si prolifiques dans cette région où tout ou presque arrive à pousser, menant leurs charrettes pour transporter entre autre le fruit de ces cultures, vendant de tout et de rien tout au long de la route, ou encore lavant leur linge dans les rivières. Les enfants interrompent quelques instant leurs jeux pour courir vers nous ou nous faire un signe de la

Partout ces grands sourires d'enfants.

main, toujours aussi souriants comme partout.

Un rapide tour d’Antsirabe, passage devant l’usine THB pour Rémi qui est devenu fan de cette (bonne) bière répandue à Madagascar, puis devant quelques monuments dont la gare, bref aperçu qui nous amène à l’heure du repas. Bien nous ayons largement eu le temps d’apprécier les lieux en attendant qu’on nous prenne en charge et qu’on

Impossible de passer à Antsirabe sans parler des pousse pousses.

nous apporte notre commande, l’Oasis ne nous laissera pas un souvenir impérissable, loin de là.

Il nous aurait fallu plus de temps à Antsirabe, ne serait-ce que pour s’offrir quelques ballades à pied, pour faire le tour des lacs par exemple, ou encore visiter la ville surnommée « La Vichy malgache » avec ses nombreuses sources thermales, ses bains, monter à l’Ivohitra admirer le panorama sur les hautes terres et la région …

Mais il est temps de partir en direction d’Ambositra, une destination plutôt familiale.

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Le Tritriva, le lac aux légendes.

Le lac Tritriva

Si je devais ne visiter qu’un lieu à Madagascar, ce serait le lac Tritriva. Son nom est resté dans ma mémoire aussi loin que je me rappelle. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais pas, mais j’y pense très souvent depuis toujours. Pourtant, je n’en ai pas vraiment de souvenir visuel, c’est plutôt un sentiment étrange que je ressens à chaque fois, entre le malaise et le vide. Vous savez, cette  impression qu’on a quand il nous manque quelque chose mais qu’on arrive pas a savoir quoi. Mais toujours avec cette impression pressante que je dois y aller.

A 15 kilomètres d’Antsirabe, perché à 1881 mètres, le lac Tritriva rempli le cratère d’un volcan éteint, sa profondeur de 160m lui donne une couleur sombre faisant penser qu’il protège quelques mystères en son fond, entretenant ainsi de nombreuses histoires et légendes. Beaucoup de similitudes avec le lac Pavin en Auvergne sur les rives duquel j’aime beaucoup me promener.

Le Tritriva avant le reboisement !!!

Depuis mon enfance, le lieu à changé. Reboisé par les habitants désirant le rendre plus accueillant, c’est aujourd’hui havre de paix, dont la falaise abrite deux couples de rapaces, entouré d’arbres dans lesquels nichent des cardinaux, des huppes et autres oiseaux, la flore n’étant pas en reste. Rien à voir avec ce qu’il était il y a encore quarante ans. Le Tritriva était un lac mort. Pas un brin de vie, ni animale ni végétale dans et autour du lac.

Vérités ou légendes, explicables ou pas, les guides et enfants que l’on rencontre dès le parking sont intarissables quand ils parlent du lac, enjolivant ou inventant certaines histoires pour donner encore plus d’intérêt à leur discours. La plus populaire étant certainement celle de Rabeniomby et Ravolahanta,

Les amoureux du Tritriva

les amoureux du Tritriva, Roméo et Juliette malgaches que leur amour interdit poussa à se jeter dans les eaux profondes avant de se réincarner en deux arbres enlacés surplombant le lac, saignant si on les écorchait selon la légende. Une histoire probablement représentée sur cette illustration et qui a moins de sens depuis le reboisement.

Je sais, c’est moins poétique, mais comme j’aime à chercher le rationnel à l’origine des légendes. Les particularités physiques du lac qui elles, me semblent réelles (certaines le sont) accentuent son côté mystérieux, mais expliquent en grande partie les fady (interdits) et les légendes s’y rapportant. Ainsi, ses eaux sont chargées en soufre (et en gaz carbonique selon certains guides). Caractéristique empêchant toute vie dans le lac (il n’y a pas un poisson), justifiant sans doute le fady interdisant de s’y baigner et cette légende d’un chinois ayant voulu traverser le lac et ayant coulé au milieu tout comme ce Vazaha, Louis Victor, ayant voulu vérifier si les arbres saignaient vraiment.
De même, il semblerai que que le lac communique avec celui d’Andraikiba et un autre lac situés à quelques kilomètres, ce qui expliquerai peut-être que son niveau augmente à quand les autres baissent à la saison sêche, et qu’il baisse à la saison des pluies quand les autres montent. Je me rappelle des phrases de mon père, expliquant pour accréditer cette thèse, que du colorant avait été mis dans un des lac et qu’il était ressorti dans l’autre. Si ce colorant était rouge, celà expliquerait l’origine des arbres qui saignent et de cette autre légende selon laquelle lorsqu’un événement grave va se produire à Madagascar, le lac devient rouge … L’âme de Madagascar dont, autre particularité, il a d’ailleurs la forme.

Mais laissons la tradition orale si chère à notre regrété tonton Lucien se propager, s’enrichir de nouvelles histoires, vraies, probables ou totalement inventées. C’est ce qui fait la richesse d’une culture, et faisons confiance aux anciens et à leur sagesse qui en est souvent à l’origine.

Il existe de nombreuses autres histoires sur le lac Tritriva, toutes plus intéressantes et captivantes que les autres, mais je vous laisse le plaisir de les découvrir lors de votre visite, à déguster sans modération sur place et à emporter dans votre valise à souvenirs.

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Antsirabe, le lac Andraikiba

Antsirabe, le 29 avril

 

Le lac d'Andaikiba

Après une bonne nuit de sommeil et notre petite visite à Nasolo (voir l’article précédant) nous avons programmé la visite des deux lacs incontournables de la région. Cap sur Andaikiba. La route étant ce qu’elle est, 4×4 obligatoire ou presque, nous croiserons tout de même une 4L (poussée par ses passagers pour dégager la route) et un minibus transportant des collégiens venus visiter le lac.

Autrefois destination privilégiées des sorties dominicales, le lac dispose d’équipements nautiques. Ils sont pas entretenus, il semble qu’on ne s’y baigne plus comme avant. Nous profitons un moment du calme et du charme des lieux. Calme tout relatif puisque dans cet endroit très touristique, des boutiques ont été aménagées tout au long de la plage et en cette saison, les touristes étant rares, nous sommes assaillis par les nombreux vendeurs. Ils proposent essentiellement des pierres (c’est la région), au plus grand bonheur de Marie, qui se fait plaisir en parcourant toutes les boutiques, négociant « quelques » achats par l’intermédiaire de Lydia. Nous parcourons également les baraques, de nombreux objets nous sont proposés, à négocier, voir même à troquer. Nous nous laissons tenter par quelques pièces, puis vient le moment de partir continuer notre excursion.

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Antsirabe, une livraison à faire, une rencontre émouvante.

Nasolo, le filleul de Nathalie

Après la visite éclair chez Mr Joseph, il nous reste pas mal de temps. Nous partons à la recherche de Nasolo, un enfant d’Antsirabe que Nathalie parraine via les associations « Trait d’union humanitaire » et « Dany pour les enfants » (lire son récit 2010). C’est un enfant doué, le parrainage consiste à l’aider à poursuivre sa scolarité en prenant en charge les transports necessaires pour se rendre à l’école, la fragilité de son oeil sensible à la poussière ne lui permettant pas de s’y rendre à pied. Quelque euros suffisent, vous pouvez vous aussi parrainer un enfant, un étudiant ou une famille en difficulté (voir les deux lien ci-dessus ou me contacter).

Nous avons son adresse, Billy nous dit que c’est à deux kilomètres environ, à la sortie de la ville sur la route d’Ambositra, nous décidons d’y aller à pied malgré les quatre pousse-pousses qui nous suivent en insistant pour que nous utilisions leurs services.
Les hectomètres défilant, nous nous renseignons régulièrement afin de vérifier si nous sommes sur la bonne route et pour préciser l’adresse. Au passage nous déclanchons l’hilarité au commissariat quand les policiers nous proposent de nous accompagner en voiture, et que nous leur disons avoir envie de marcher. Ici, on ne marche que par obligation.
Nous continuons donc notre route. Nous sommes dans le bon quartier, quelques scènes, habitations, personnages entrevus en passant font prendre conscience aux enfants de la rélité malgache. Nous passons par le bureau du fokotana (bureau de quartier) pour préciser l’adresse, le chef du fokotana préfère nous accompagner avec Désiré, pousse pousse N°9 habitant dans le quartier, qui nous suit depuis notre arrivée à Antsirabe le matin. L’adresse indiquée se trouve au fond d’un chemin. Mais Nasolo y est inconnu, nous nous posons des questions.

Petit coup de téléphone à Clermont, l’adresse n’est pas la bonne, il s’agissait de la partie B et non D, il nous faut revenir sur nos pas. Un kilomètre plus loin, toujours accompagnés du chef du fokotana (qui est passé prendre son vélo), nous arrivons trouvons enfin l’enfant. Ses parents sont absents, partis avec ses frères et soeurs pour plusieurs mois travailler dans une autre région, il est seul avec son cousin. Ils semblent ne pas vraiment comprendre pourquoi nous sommes là. Après nos explications (traduites par le chef du fokotana), le cousin préfère ne pas recevoir les cadeaux sans la présence d’une personne de sa famille. Rendez-vous est pris le lendemain avec sa tante. Encore une fois, notre emploi du temps est serré, nous discutons un petit moment avant de lui remettre les objets que Nathalie nous a confié pour lui, ses frères et ses soeurs. Mission accomplie, bonne chance Nasolo et à bientôt, avec Nathalie.

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Bref passage chez Mr Joseph le tailleur de pierres.

Antsirabe le 28 avril

Nous avons des fourmis dans les jambes, Hermond, grippé, et Lydia ayant préféré se reposer, nous décidons de nous promener dans Antisrabe.

Pas l'émotion attendue

Nous commençons par une visite chez Monsieur Joseph. Nous savons que c’est son fils qui gère désormais l’atelier, mais nous tenons à revoir cet endroit où j’accompagnais ma mère tous les mercredis, fouillant avec Vohangy une vasque pleine d’éclats de pierres taillées. Avec ma mère, admiratrice inconditionnelle des pierres et du travail de Mr Joseph père, nous sommes impatients et curieux de voir ce qu’est devenu cet endroit et le travail qui y est fait.

Grosse déception, Mr Joseph fils est un commerçant, rien de plus. Rien à voir avec son père, artisan, un tailleur amoureux de son métier et soucieux de partager avec ses clients sa passion pour les pierres. D’ailleurs, personne ne travaille dans l’atelier, après un tour rapide, malgré quelques belles pièces, nous sommes content de ressortir. Pour les pierres, nous irons voir ailleurs.

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« Chez Billy » : un endroit à retenir !

Antsirabe le 28 avril

Première étape sur notre route, Antsirabe est pour moi une destination particulière, pleine de mes premiers vrais souvenirs d’enfants. L’accadémie militaire, les premiers amis, le lapin et la tortue, les pique-niques au lac, l’atelier de Monsieur Joseph le tailleur de pierres, le déménagement avec la 2CV … J’y ai habité de 3 à 5 ans, mais beaucoup de choses me sont restées, je voulais passer par cette ville.

Je me suis régalé !!!

Mais d’abord, il faut nous installer. La liste des suggestions de notre ami le guide du routard commence par « Chez Billy ». Bonne pioche.  L’endroit est agréable et accueillant, les tarifs raisonnables. Nous prenons possession de nos chambres avant de tester la cuisine de chez Billy. La carte est suffisamment variée pour que chacun y trouve son bonheur, tout le monde se régale. Le soir, nous terminons par un petit rhum arrangé, à la vanille pour moi, excellent. Hermond choisit le « parfum » gingembre pour faire passer son état grippal … c’est certain, ça tue aussi les microbes !!!

Nous passerons un agréable séjour avec Billy, son jeune frère qui assure le service, le cuisinier ancien tireur de pousse-pousse, tous musiciens, et quelques clients, touristes de passage comme nous ou stagiaires français installés pour plusieurs mois. Avec une journée et demi passée à Antsirabe, nous n’avons pas eu le temps de profiter de tous les services de Billy : terrasse, excursions, location de VTT, soirées musicales, etc … mais allez faire un tour sur le site du routard voir les avis des clients. Si vous passez par Antsirabe, ne cherchez pas plus loin.

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